J'ai lut dans le coeur d'un arbre

J’ai lu dans le cœur d’un arbre…

Il est mort ! Rongé de l’intérieur ! Pas de grosse catastrophe… mais une multitude de petites bêtes insignifiantes, du temps et de la négligence. La mort a triomphé ! Il a été jeté, laissé à l’abandon dans sa décomposition… le tronc.

Un regard… un regard différent est posé sur lui. Voir au-delà d’un vieux tronc pourri, même plus capable d’alimenter une cheminée, une beauté et une renaissance possibles.

Retirer la pourriture accumulée, chasser les parasites, enlever à coup de ciseau le bois trop attaqué. Le laisser sécher à l’abri, le temps nécessaire. Stopper la vie, le mouvement du bois… une mort totale pour une résurrection à venir.

Prendre le temps de découper avec soin chaque tranche. Se laisser imprégner de ses formes, de ses lignes. L’écouter parler de son ancienne splendeur, et de ses frissons intérieurs. Le laisser nous raconter l’histoire de chaque cercle de croissance. Remonter les années vers le cœur, vers la douleur du vide, de la mémoire effacée. Seulement à ce moment là, avec cette complicité, proposer un verre. Voir s’il rentre en résonance. Placer un deuxième verre. Respecter toute l’essence. Trouver une couleur, une vibration, une ligne, un sentiment, qui remplit le vide, sans le cacher.

Découper avec précision le verre. Placer morceau après morceau le nouveau motif de cœur. Ajuster pour que chaque nouvelle ligne puisse trouver sa place. Eviter les morceaux trop importants qui ne peuvent rentrer sans écarteler, sans casser le bois. Recomposer la matière, écouter chaque nouveau battement de cœur.

Fermer doucement les espaces, réunifier. Laisser les cicatrices de plomb apparentes. Ne surtout pas les nier, ni les oublier, ni les cacher, mais au contraire leur permettre de participer à la nouvelle danse de courbes intérieures.

Finalement ne pas créer une œuvre fonctionnelle, un outil de plus à utiliser, mais relationner, restaurer un cœur à cœur et être encore plus émerveillé par ce vieux tronc pourri redevenu œuvre d’art unique.

A vous maintenant de trouver une place où ce cœur déclinera, avec la complicité de la lumière, l’histoire de sa rédemption.

Phanoé

	J’ai lu dans le cœur d’un arbre… Il est mort ! Rongé de l’intérieur ! Pas de grosse catastrophe… mais une multitude de petites bêtes insignifiantes, du temps et de la négligence. La mort a triomphé ! Il a été jeté, laissé à l’abandon dans sa décomposition… le tronc. Un regard… un regard différent est posé sur lui. Voir au-delà d’un vieux tronc pourri, même plus capable d’alimenter une cheminée, une beauté et une renaissance possibles. Retirer la pourriture accumulée, chasser les parasites, enlever à coup de ciseau le bois trop attaqué. Le laisser sécher à l’abri, le temps nécessaire. Stopper la vie, le mouvement du bois… une mort totale pour une résurrection à venir. Prendre le temps de découper avec soin chaque tranche. Se laisser imprégner de ses formes, de ses lignes. L’écouter parler de son ancienne splendeur, et de ses frissons intérieurs. Le laisser nous raconter l’histoire de chaque cercle de croissance. Remonter les années vers le cœur, vers la douleur du vide, de la mémoire effacée. Seulement à ce moment là, avec cette complicité, proposer un verre. Voir s’il rentre en résonance. Placer un deuxième verre. Respecter toute l’essence. Trouver une couleur, une vibration, une ligne, un sentiment, qui remplit le vide, sans le cacher. Découper avec précision le verre. Placer morceau après morceau le nouveau motif de cœur. Ajuster pour que chaque nouvelle ligne puisse trouver sa place. Eviter les morceaux trop importants qui ne peuvent rentrer sans écarteler, sans casser le bois. Recomposer la matière, écouter chaque nouveau battement de cœur. Fermer doucement les espaces, réunifier. Laisser les cicatrices de plomb apparentes. Ne surtout pas les nier, ni les oublier, ni les cacher, mais au contraire leur permettre de participer à la nouvelle danse de courbes intérieures. Finalement ne pas créer une œuvre fonctionnelle, un outil de plus à utiliser, mais relationner, restaurer un cœur à cœur et être encore plus émerveillé par ce vieux tronc pourri redevenu œuvre d’art unique. A vous maintenant de trouver une place où ce cœur déclinera, avec la complicité de la lumière, l’histoire de sa rédemption. Phanoé
		Présentation des œuvres (photos)...

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